Question
III :
Est-il
vrai que dans toute célébration
valide de l'Eucharistie l’Église une, sainte, catholique
et apostolique devient présente ?
Par
Monseigneur Donald J. Sanborn
Catholic
Restoration, Septembre-Octobre
2004.
EtudesAntimodernistes.fr,
Juillet 2016.
ENSEIGNEMENT
DE VATICAN II
ET
DES DÉCLARATIONS ET DOCUMENTS POSTÉRIEURS
-
En
effet, « par la célébration de
l'Eucharistie du Seigneur dans ces Églises
particulières, l’Église de Dieu s'édifie
et grandit », parce que l’Église une,
sainte, catholique et apostolique est vraiment présente dans
toute célébration valide de l'Eucharistie.
(CONGRÉGATION
POUR LA DOCTRINE DE LA FOI. Lettre
aux Évêques de l’Église Catholique sur
Certains Aspects de l’Église Comprise comme Communion.
[1992],
17)
ENSEIGNEMENT
DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE ROMAINE
ET
COMMENTAIRE
-
Les
schismatiques osent élever un autel et profaner la
vérité de la divine Victime par de faux sacrifices.
[Saint
Cyprien,
De Unitate Ecclesiae,
c.17. P.L. 4, 513.]
Commentaire :
Les
sectes schismatiques, « orthodoxes »
profanent la vérité de la divine Victime par de faux
sacrifices.
-
Ailleurs
[i.e., en dehors de l’Église] il n'y a ni
prêtrise légitime ni vrais sacrifices. [Saint
Léon le Grand, Ep.
LXXX Ad Anatolium,
cap. 2.]
Commentaire :
Malgré
la validité de leur sacerdoce et de leurs Messes, les
schismatiques n'ont ni prêtrise légitime ni vrai
sacrifice, c'est-à-dire qui plaise à Dieu, parce qu'ils
l'offrent en dehors de l’Église et que leurs prêtres
n'agissent pas au nom de l’Église.
-
Dieu
déteste leurs sacrifices [i.e., des hérétiques]
et les rejette loin de Lui, et à
chaque fois qu'ils se réunissent au nom du Seigneur, Il fuit
leur odeur, et se pince le nez…
[Saint
Jérôme, In
Amos,
V:22, P.L. 25, 1053-1054]
Commentaire :
Dieu
se pince le nez contre la mauvaise odeur des sacrifices offerts par
les hérétiques.
-
Car
qu'est ce que le péché de schisme, commis par le
prêtre intrus, sinon
usurper le ministère pastoral par son action propre, sans
aucune autorisation, et même au mépris de l'autorité
de l'évêque qu'il rejette ?
[Pie
VI,
Instruction
Laudabilem
majorum,
26 septembre 1791, aux Évêques français]
Commentaire :
L'offrande
d'une Messe par un prêtre schismatique est acte peccamineux de
schisme.
-
Celui
qui abandonne ce Siège [Romain] ne peut pas espérer
demeurer dans l’Église ; celui qui mange l'agneau
en dehors de l’Église n'a aucune part avec Dieu.
[Pie
IX, Encyclique
Amantissimus,
18 avril 1862]
Commentaire :
Les
schismatiques,
qui
mangent l'agneau [i.e. disent la Messe et reçoivent la Sainte
Communion] en dehors de l’Église, n'ont aucune part avec
Dieu.
-
Et
puisque la consécration de l'Eucharistie est un pouvoir qui
découle du pouvoir d'Ordre, ceux qui sont séparés
de l’Église par l'hérésie, le schisme, ou
l'excommunication peuvent en effet consacrer l'Eucharistie, qui en
étant consacrée par eux contient le vrai corps et sang
du Christ ; mais ils agissent mal et pêchent en
faisant cela ; et par conséquent ils ne reçoivent
pas le fruit du sacrifice, qui est un sacrifice spirituel.
[Saint Thomas d'Aquin, IIIa, q.82, art. 7, c.]
Commentaire :
Ainsi
les schismatiques, les hérétiques et les excommuniés,
même s'ils consacrent validement, commettent objectivement un
péché à chaque fois, et ne reçoivent pas
le fruit du sacrifice.
-
Le
prêtre, en récitant les prières de la Messe,
parle en personne de l’Église, dans l'unité de
laquelle il demeure ; mais en consacrant le sacrement il parle
en personne du Christ, dont il tient la place par le pouvoir de ses
Ordres. Par conséquent, un prêtre séparé
de l'unité de l’Église, lorsqu'il célèbre
la messe, n'ayant pas perdu le pouvoir d'Ordre, consacre le vrai
corps et sang du Christ ; mais parce qu'il est coupé de
l'unité de l’Église, ses prières n'ont
aucune efficacité. [Saint Thomas d'Aquin, IIIa, q.82,
art. 7, ad 3um.]
Commentaire :
Les
Messes des schismatiques orientaux, quoique valides, n'ont aucune
efficacité impétratoire, puisque le prête n'agit
pas en personne de l’Église. Comment quelqu'un
commettant un péché mortel en disant la Messe, parce
que schismatique, et n'agissant pas en la personne de l’Église,
pourrait-il rendre présent l’Église une, sainte,
catholique et apostolique ?
-
Les
prêtres séparés de l’Église,
quoiqu'ils offrent le sacrifice validement au nom du
Christ, néanmoins n'offrent pas le sacrifice comme
ministres de l’Église et en la personne de l’Église
même. Car le prêtre est mandé par
l’Église de prier pour intercéder, et d'offrir
dans son nom ; et à cet égard l’Église
peut enlever d'une prêtre séparé l’habilité
de sacrifier en son nom. [R.P. Félix M. Cappello, S.J.,
Tractatus Canonico-moralis de Sacramentis, (Turin :
Marietti), 1962, I, p. 462]